Tourisme -Thermalisme
- Mairie d'Argelès-Gazost
6 place de la République
65400 ARGELÈS-GAZOST
Tél. : 05.62.97.22.66
Fax : 05.62.97.50.18
Ouvert du lundi au vendredi : 9h-12h, 13h30-17h30 et le samedi 9h-12h
Argelès dans la musique
L' Inclusion d'Argelès dans la musique du XIXème
Avec l'arrivée du Chemin de fer débute l'ère des promoteurs et du tourisme dont sont issus le développement de l'Hôtel de France, l'hôtel du Parc, le lotissement des Allées autour de la place Edouard VII, le thermalisme, etc.
Deux courants de touristes profiÂÂtent des chemins de fer pour visiter les Pyrénées, mais certains préfèÂÂrent s'installer àArgelès-Gazost « àl'entrée des vallées de Luz et de Cauterets », parce qu'ils jugent la ville plus ouverte, reposante, moins écrasée par la proximité des montagnes. Les russes et les anglais y viennent en famille. Les anglais s'installent plutôt àl'hôtel de France et ont un golf de 9 trous au sailhet, les russes àl'hôtel du Parc. Cela débute comme un véritable boum en relation avec Biarritz et Pau qui, eux, ne jouissent pas du thermaÂÂlisme. A l'époque, de nombreux artistes suivent ce courant, séjourÂÂnent et même y ont créé plusieurs oeuvres majeures, parmi lesquelles le trio opus 120 de Gabriel Fauré, sa dernière oeuvre, exécutée après sa mort (1924) par Alfred Cortot pianiste, Jacques Thibaud violon et Pablo Casals violoncelle. Egalement le quintette de Florent Schmitt, opus 56, pour cordes et piano.
Le compositeur Henri Martelli avait épousé une argelésienne et H. Duparc était àTarbes. D'ailleurs la vie artistique musicale entre Argelès et Cauterets était intense et prolonÂÂgeait, l'été, celle de Paris. Gabriel Fauré, qui a sa rue ici, fréquentait les salons parisiens et particulièrement celui de la Princesse de Polignac. Cette grande dame, épouse d'Edmond de Polignac, veuve en 1901, devient alors le grand mécène de ces années glorieuses. Héritière des Singer (les machines àcoudre), elle a une immense fortune. Passionnée de musique, au coeur des courants de son temps, elle organise des concerts dans son hôtel particulier et soutient les carrières d'écrivains comme Jean Cocteau, de compoÂÂsiteurs, de chefs d'orchestres et de musiciens : Francis Poulenc, Darius Milhaud, Reynaldo Hahn, Igor Stravinski, Nadia Boulanger, ou même Eric Satie qui venait sans frac, àpied et en tramway, chez elle, de sa banlieue lointaine (Argenteuil). Dans son vaste salon elle s'installait sur une chaise spécialement conçue avec un immense dossier « pour ne pas entendre les papotages de ses invités ». Alors, seule devant les rangs de fauteuils de ses amis, elle jouissait pleinement des oeuvres qu'elle avait commandées, de la musique dont elle assurait ainsi les créations.
Gabriel Fauré était un pilier des lieux et a beaucoup composé pour elle. On y connaissait donc Argelès, un de ses lieux de villégiature. Elève de Saint-Saëns il avait été le profesÂÂseur de Maurice Ravel, de Charles Koechlin qui orchestra son Pelléas et Mélisande, de Georges Enesco... Charles Koechlin était lui-même le professeur d'Henri Martelli. Tout ce monde làse suivait, s'écrivait, se connaissait. H. Duparc (célèbre pour ses mélodies) était ami avec Albert Roussel. Autre ligne cultuÂÂrelle avec Debussy.
On a oublié qu'àl'époque Cauterets entretenait un orchestre symphoniÂÂque, en été, installé dans un kiosque face au casino et avait un théâtre de verdure où a joué Sarah Bernard. Il semble d'ailleurs qu'un autre théâÂÂtre, peut-être àl'italienne, avait été prévu dès l'origine, face aux grands hôtels, car il reste les sculptures et les symboles de la Comédie sculptés sur une façade. Il est probable qu'il n'a jamais été véritablement entreÂÂpris ou achevé et que ce projet ait été finalement abandonné. Mais cela témoignerait encore d'une activité artistique intense, du dynamisme et de l'esprit d'entreprise des promoÂÂteurs de l'époque pour y répondre. On invitait des troupes. Les musiÂÂciens venaient des orchestres pariÂÂsiens, payés en extra ou àla prestaÂÂtion et dirigés par des chefs célèbres ou reconnus. Paul Paray, chef d'orÂÂchestre international (U.S.A. Monte-Carlo etc.) y a débuté sa carrière et, enfant, j'ai moi-même assisté àun concert en l'honneur de Saint-Saëns en présence de sa veuve, une vielle dame en noir qui m'impressionnait alors. Plus de « 100 musiciens » ! On les avait étalés sur l'esplanade du casino, installés sur des rangées de chaises car il y en avait trop pour le kiosque ! Ils venaient des concerts Colonne, Pasdeloup, Lamoureux et cumulaient leurs vacances avec le bénéfice de leurs vacations.
Florent Schmitt avait été un élève de Massenet. Son quintette de 1908, une pièce maîtresse, porte la menÂÂtion : « àArgelès en Bigorre ». C'était un caractère passionné, drôle, fin, intelligent, plein d'esprit, caustique mais spirituel qui savait trouver les bons mots, faire rire mais capable de mordant pour défendre becs et ongles ses points de vues sur la musiÂÂque. Un grand musicien reconnu qui a donné son nom au lycée de Saint-Cloud. « Florent » était un « apache » et un ami fidèle de Maurice Ravel, il avait été élu àl'institut au fauteuil de Paul Dukas contre Igor Stravinski.
Henri Martelli et sa femme Marie, née Ricaud, d'Argelès, étaient très proches de lui. Ils se fréquentaient beaucoup. Martelli avait été professeur au conservatoire de Paris, directeur de la Radio et dans les années 50 j'allais avec lui àla salle Erard, rue du Mail, transformée après la guerre en studio, écouter ses créations dirigées par Charles Munch qui l'avait introduit et joué en Amérique, ou Manuel Rosenthal, créateur de nombre de ses partiÂÂtions. Quelques fois il m'emmenait aussi dans les ambassades qui proÂÂgrammaient ses oeuvres pour leurs invités.
Ainsi Argelès s'était-il trouvé au coeur d'une vie culturelle intense par une sorte d'extension de la vie pariÂÂsienne, due àl'extraordinaire beauté de son site et la fréquentation d'un public mélomane. Malheureusement cette « explosion » va s'arrêter cruelÂÂlement àcause de la guerre de 1914. On essaiera bien de la relancer dans « l'entre deux guerres » mais il n'y avait plus les russes, ni leur généroÂÂsité, ni leur amour congénital de la musique et les anglais ne venaient plus non plus.
Aujourd'hui où Tarbes a repris le flambeau, où les chorales fleurissent avec talent témoignant d'un grand besoin de musique, on rêve d'un moyen pour regrouper tant d'énerÂÂgies. Autour d'un orchestre, peut-être, qui nous rendrait un peu de cette vie artistique bouillonnante ?
> AGENDA
> ACTUALITES
> ANNUAIRE
> VIE MUNICIPALE
- Liste des Elus
- Travaux
- Urbanisme
- Développement Durable
- Vie Intercommunale
- Recrutement
- Marchés Publics
- Jumelage
- Conseils municipaux
- Bulletin Municipal
- Grands projets
- Médiathèque
- Petit Théâtre de la Gare
- Accueil de Loisirs Les Farfadets
- Etablissements scolaires
- Equipements sportifs
- ESAT
- Paroisse
> MENTIONS LEGALES
> PLAN DE SITE
> CONTACT
- Les Thermes
- Notre patrimoine
- Les Enfants du Pays
- Un peu d’histoire
> ARGELES-GAZOST PRATIQUE
- Plan de la ville
- Vie sociale
- Marchés
- Traitements des déchets
- Cimetière
- Navette
- Réserver le minibus
- Réserver une salle
- Numéros d'urgence
- Passeports-cartes d'identités